C'est en pleine digestion que je vous décris ma recette, autant battre la brioche tant qu'elle est chaude, n'est-ce pas...
J'ai déduis de mes lectures sur la question, que pour faire une bonne brioche, il faut pendre son temps, c'est donc ce matin que j'ai attaqué la préparation de la brioche qui nous a servit de dîner.
On s'attaque tout d'abord à la levure:
J'ai coupé-émietté un cube de levure de boulanger dans 10 cl de lait TIEDE.
Qu'on se le dise, ce drôle de truc, croisement entre un fromage et un blog de foie gras qui aurait séché au fond d'une chaussure de sport d'adolescent à l'hygiène douteuse, est une petite chose vivante et fragile...
Elle est belle cette photo de levure, non? je ne sais pas si ça fera remonter mon audience après la tôle d'hier avec la photo de pelle...mais la levure, elle n'a pas bougé, elle...
J'ai remué avec une petite cuillère et j'ai laissé le truc se dissoudre le temps d'un pipi toilette pour Raphael.
Pendant la dissolution, on mélange dans un grand saladier, 300g de farine, une petite cuillère de sucre et une petite cuillère de sel.
On y ajoute un oeuf, en mélangeant avec une fourchette ou une cuillère en bois puis avec les mains.
Puis progressivement on ajoute le mélange lait-levure, avec une fourchette d'abord et avec les mains ensuite.
Comme je n'ai ni machine à pain, ni robot permettant de faire ce genre de pâte, j'ai sorti mes muscles, puisque j'ai massé-écrasé-malaxé cette pauvre pâte pendant 5 bonnes minutes.
Jusque là, tout va bien, on maîtrise, on se demande pourquoi d'autres que nous dépensent une fortune dans une MAP alors que c'est si facile.
Avant d'attaquer le passage le plus difficile et salissant, on vérifie que le petit dernier n'a pas envie d'aller au petit coin.
On lui enfile les chaussettes Bob de Bricoleur de son frère histoire que son "moi o'sette bob à pied" cesse de nous importuner, car l'heure est grave, il faut se concentrer et incorporer environ 70g de beurre.
Là on se demande pourquoi on n'incorpore pas du beurre fondu au moment du lait levure...enfin moi je me suis demandée...
Je ne sais pas, certaines recettes font comme ça d'autre non, et avec ma riche expérience de brioche sucrée, j'ai l'impression que cette méthode est meilleure.
Meilleure au goût, hein, parce que à faire...
Lorsque l'on arrive à ce stade:
On ravale ses sanglots, et on est autorisé à ajouter une bonne cuillère à soupe de farine histoire de se sortir de ce bourbier.
Tant qu'à faire, on en profite pour retirer la fève...
et enfin, on arrive à ça:
Après s'être agenouillée en remerciant le dieu de la brioche d'avoir réussi cette étape, on place la boule sacrée dans le saladier, on le couvre d'un torchon et on le laisse une heure prét d'une source de chaleur.
Ayant la chance d'avoir des radiateurs larges comme le cul d'un chat, je pose mon saladier dessus.
Sur le radiateur, pas sur le chat.
On profite de l'heure de pause pour féliciter son enfant de sa sécheresse slipesque tout en le soudoyant d'un bonbon pour qu'il accepte de retourner aux toiletttes.
Au bout d'une heure, on sort la pâte et on la dégaze.
Je ne sais absolument pas à quoi ça sert, puis qu'une fois la pâte aplatie on la laisse gonfler de nouveau.... mais j'avais trop envie d'écrire ce mot là sur mon blog...
Après ce dégazage autorisé, on la remet dans son saladier, on le couvre d'un film plastique et on l'oublie dans la cuisine pendant plusieurs heures.
Il va de soi que de venir voir la tête de la pâte toute les 5 mn n'accélère pas son gonflement.
Mais ça ne le retarde pas non plus.
Le soir venu, on n'est pas dépourvu, non, non, non, on a une belle pâte bien gonflée, que l'on étale au rouleau en rectangle.
Cette fois j'ai coupé ma pâte en 2 pour obtenir 2 rectangles car j'avais prévu 2 garnitures:
sur le premier rectangle, j'ai étalé un mélange crème fraîche-Aneth et des tranches de saumon fumé:
(et oui, je suis au courant que mon rectangle est ovale...)
Sur l'autre, j'ai étalé de la crème fraîche, j'ai parsemé de morceaux de Munster et de jambon fumé.
Oui je sais, demain je viendrai pleurer sur mes kilos en trop et que blablabla il ne tient qu'à moi de faire quelque chose et blablabla, j'm'en fiche, j'avais du Munster à finir.
Le régime commence lorsque le frigo est vide de tentation.
J'ai roulé mes brioches,
et j'ai encore attendu une heure.
Parce que c'est comme ça qu'il faut faire d'après les sites de pro.
Mais comme elles n'ont pas changé de taille, je ne sais pas si c'est nécessaire.
Avant de les passer au four (j'ai un four à chaleur tournante, 180°/ une demie heure) je les ai dorées au jaune d'oeuf et j'ai parsemé de parmesan celle au saumon et d'aneth celle au jambon...évidement j'avais prévu de faire le contraire.
Mais peu importe, parce qu'en cuisant ça sentait trop bon et qu'en sortant du four, c'était trop beau:
Que même le munster qui a tenté de s'échapper sur le coté, je l'ai mangé...
Voila...c'était bon...il n'en reste pas beaucoup, mais je vous en ai gardé une part: