7 mars 2008
5
07
/03
/mars
/2008
11:14
En ce moment faut pas le chercher le Poussin, il n’est pas à prendre avec des pincettes.
.
.
Hier soir, la cata en rentrant de la crèche où il a fait une magnifique peinture.
Je lui propose de l’accrocher, comme la précédente à une place de choix, un endroit ou chacun peut l’admirer et s’extasier, surtout, un endroit où le papier peint n’a pas été refait…dans l’entrée, au dessus de la caisse du chat ou sur la porte des wc.
Il a choisi de l’accrocher sur la porte des wc, malheureusement je n’avais de le compas dans l’œil (ou alors enfoncé trop profondément pour y voir clair) quand je lui ai proposé cet emplacement car la peinture était trop grande.
Le drame, l’artiste s’effondre contre la porte des wc, la tête dans les bras, en pleurant, je le console, j’accroche son dessin ailleurs et commence à perdre patience, je fini par l’abandonner là (dans l’entrée pas dehors sur le trottoir non plus…) et je monte dans la cuisine (les pièces d’habitations se trouvent à l’étage) nourrir mon chat affamé.
.
.
Le bras de fer entre 2 têtes de mule commence, la mère à l’étage qui essaie de convaincre son Poussin de monter tout en ne perdant pas la face (non, je ne descendrais pas le chercher, il montera ces fichus d’escaliers seuls) et le Poussin, en bas, assis sur le paillasson (il commençait à trouver le carrelage froid) qui pleure…
« Bon, Elliot, je donne à manger à Agrippine sans toi ! » (Il aime bien lui donner son assiette de pâté)
*Reprise des pleurs en bas*, je jette un coup d’œil, il n’a pas bougé d’un poil.
« Elliot, je bois un verre de jus d’orange, sans toi ! »
*Pleurs redoublant d’intensité venant du bas*
« Elliot, je monte (les joies d’une maison à 2 étages) lire un livre, sûrement « toc, toc, qui est là » (son livre préféré du moment)
*nooooon…suivi de pleurs* le chameau Poussin n’a toujours pas bougé d’un pouce…
.
.
Je fais court, mais l’épisode a duré 15 minutes…je fini par descendre, Elliot à genoux sur le paillasson, le visage plein de larmes (et de morve évidement) me tend les bras avec un « maman » désespéré…
Je le porte, il pose sa tête sur mon épaule, il n’est pas fâché contre moi, il est fâché contre la peinture trop grande, la porte des wc trop petite, le réveil, trop matinal, la journée trop longue, la sieste trop courte, les vacances trop loin, la semaine interminable… et finalement, je suis fâchée aussi, et contre les mêmes, mon Poussin et moi, on dirait pas comme ça, mais on est fait pour s’entendre…