N'est pas glorieux...
Je le savais bien pourtant qu’avant d’avoir des enfants il fallait que je fasse bon usage de mon cerveau car ensuite il serait occupé à se poser (et à répondre à) des questions débiles de nature souvent scatologique.
J’ai fais ce que j’ai pu.
De longues et inutiles études entre autres…bref, passons.
Mais aujourd’hui une chose est sûre, je ne maîtrise plus rien.
Et j’ai, avec mon fils aîné des conversation totalement surréalistes
« Elliot, tu ne seras pas d’avantage puni que tu ne l’es déjà, mais je veux connaître la vérité.
Est-ce toi ou Agrippine qui a fait pipi dans la marche retournée de la salle de bain? »
Elliot, sérieux comme un pape (un pape qui aurait pisser dans une marche retournée) se pose un doigt sur la joue et me répond:
« attends, je réfléchi, quand tu parle fort je n’y arrive pas. »
Je suis partagée entre l’envie de rire et celle de lui en coller une…
Mais comment en est on arrivé là…
10 minutes plus tôt, je découvre dans les toilettes un bon demi litre de pisse tiède par terre à coté du panier à magazine.
La porte des wc étant fermée et Agrippine ayant le QI d’une huître éveillée, le coupable est forcément le bonhomme de 4 ans et demi armé d’une vessie pleine et d’un bec verseur.
Comme il n’y en a pas une goutte sur le rebord ou dans le pantalon, il y a bien intention volontaire de nuire à la salubrité de mes toilettes.
Appelé sur les lieux, mon suspect principal accuse la pauvre bête sans défense.
Lorsque je lui signale que la porte était fermée il a le culot de me dire qu’Agrippine aurait pu, avec sa patte ouvrir la porte, et tant qu’on y est, la refermer derrière elle.
Menacé de passer le reste de la journée dans sa chambre mon coupable passera aux aveux mais restera assez vague quant à son mobile.
En nettoyant la preuve matérielle du délit, je cogite.
Et réalise que vraiment, hier, c’était bizarre cette pisse dans la marche de la salle de bain.
Que la marche est drôlement petite pour un chat obèse.
Et que c’est quand même curieux qu’Elliot, incapable de trouver une chaussure dans un couloir dessert l’ait remarqué et m’ait appelé pour me signaler le méfait de la bestiole.
En plus il m’a demandé pourquoi je ne la grondais pas.
Et à bien y réfléchir c’est vrai qu’il réclame beaucoup en ce moment, un animal.
Et à bien y réfléchir aussi, il va peut être falloir que j’arrête de lui dire que non, nous n’aurons pas deux animaux, qu’un seul (et deux enfants, et un mari) c’est suffisamment de travail pour moi.
Et à bien y réfléchir, toujours, il va falloir que j’arrête lorsqu’Agrippine s’oublie sur le tapis de la chambre d’Elliot ou sur le pantalon de Stephan de lui crier qu’elle va finir à la SPA.
Parce qu’Elliot, il n’est ni sourd ni idiot…