En se moment, il se la pète, le p´tit.
C´est un peu pénible à table, il devient fou du Roi, tout est prétexte à faire rire le Roi, son frère.
Ou à l´impressionner en enervant les parents, afin de gagner son estime et entrer dans la confrérie des chevaliers du grand frère.
Il nous jette en pleine face le gant du duel et provoque la colère parentale tout en regardant son frère dans les yeux.
Souvent il quitte la table, puni mais la tête haute, heureux d´avoir vu dans les yeux de son frère une étincelle d´admiration.
Tout ça est bien chevaleresque mais aussi assez lourdingue pour Dame Mélanie qui aimerait bien dîner en paix.
L'autre soir, seule à table, avec Frère Elliot et son sujet Raphael, j´ai menacé de le priver d´histoire du soir.
Il me répond d´un ton à claquer:
" C´est moi égal, moi peux la lire tout seul mon histoire"
Puisque ça lui est égal, je lui confirme la punition.
Il cille, un peu déçu que son frère lui fasse remarquer qu´il est bête de se faire priver d´histoire pour si peu.
Le repas se poursuit dans le calme relatif d´un dîner à 2 contre 1 (un adulte pour 2 enfants).
Et soudain, il s´effondre, la tête dans son petit suisse, il fond en larme.
voila donc qu´à 19h13, après une bonne journée, il se rend tout d´un coup compte qu´il ne veut pas aller au Kindergarten le lendemain, à cause de Dominick, camarade maltraitant.
Il pleure, il geint, descend de sa chaise en en tombant à moitié, se hisse sur mes genoux et sert mon cou en y essuyant son petit nez humide.
Il va de soit que son chagrin n´a rien à voir avec l´épisode précédent celui au cour duquel il a été privé d´histoire.
Mais n´empêche qu'après l´avoir câliner, puis fait rire, il allait mieux
et a admis que s´il avait une histoire ça serait le paradis sur terre, cette maison, à peu prés, quoi, et que le Kindergarten demain, ça ne serait plus si grave.
Une main de velours dans un gant de fer, c´est comme ça que je retrouve mes preux chevaliers, prêts à tout pour servir leur princesse.
Et toc´